mardi 29 juillet 2008

Vidéoclips sur la littératie numérique

J’ai rassemblé, parmi ma collection de vidéoclips dans Vodpod, une page de clips ayant rapport à la dynamique de la littératie dans un monde numérique. Vous pouvez réduire le nombre de vidéos en cliquant sur les rubriques (tags) dans la marge de gauche de cette page. Des vignettes de ces clips apparaissent également dans la marge de droite de ce blogue, un autre exemple de la plasticité du numérique.

samedi 26 juillet 2008

Apture : truffer un texte d’éléments multimédia

Je prépare un atelier sur la lecture numérique. Les idées et les ressources ne manquent pas, au contraire. Néanmoins, je suis impressionné par Apture, une application qui permet d’enrichir le contenu d’une page Web de fenêtres contextuelles interactives, comme ces pop-ups agaçants quand le curseur survole certains sites, mais avec l’avantage que l’auteur organise l’information à sa guise. Les possibilités sont illustrées sur cette page modèle, mais pour réellement apprécier la flexibilité de l’outil, il faut voir le tutoriel vidéo. À ce jour, c’est l’application la plus saillante qu’il m’ait été donné de voir pour ajouter du relief à une page de texte.

Avant d’intégrer Apture à mon blogue, j’en fais d’abord l’essai dans cet autre que j’ai commencé à élaborer pour l’atelier. Pour l’instant, on n’y trouve que des fenêtres Wikipédia. Je veux aussi voir si cela fonctionne dans un wiki et autres supports que je m’apprête à créer. À suivre.

Mise à jour, 14 juillet 2008 | J’ai enfin découvert le code d’insertion pour le tutoriel vidéo d’Apture (remerciements à Florence de m’avoir mis sur la piste de Blip.tv)

Mise à jour, 30 juillet 2008 | Dans le même genre, voyez KallOut, une application compatible seulement avec Windows XP et Vista.

Par ricochet :
La création multimédia : une compétence ?
L’avenir est-il aux blogs multimédias ?
Le texte vs le multimédia
Clipmarks : tags socionomiques multimédias
Étude : les diagrammes plus efficaces que le texte
Le multimédia pour accroître l’apprentissage
Apprendre avec la vidéo

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

La perte de littératie au fil des ans

Mon père, qui a 83 ans, demeure un avide lecteur. En plus des journaux (Le Devoir, La Presse, Le Soleil), des magazines (L’Actualité, Macleans, Québec Science) et des livres, il navigue aisément dans Internet. Ses compétences en littératie vont jusqu’à l’écriture. Aussi suis-je toujours un peu étonné que des gens de son âge ne savent plus lire; c’est d’ailleurs l’un de ses regrets à la Maison Paul-Triquet où il réside. Pendant longtemps, j’ignorais qu’une compétence aussi fondamentale pouvait se perdre.

J’ai immédiatement été saisi du graphique ci-dessous, tiré d’une analyse de Statistique Canada (Acquisition et perte de compétences en littératie au cours de la vie; source : Stephen Downes). Je ne soupçonnais pas un déclin si hâtif, ni si rapide, de la capacité à comprendre des textes schématiques, l’un des aspects de la littératie (notons toutefois que l’abscisse ne se situe pas au point zéro de l’ordonnée).

StatsCanLitteratieVieilless.jpg

On notera également que les baby-boomers, pourtant plus scolarisés, ne semblent guère ralentir la perte de littératie. Il sera intéressant, dans une trentaine d’années, de voir si les nouvelles technologies de la communication y auront changé quelque chose.

Si ma lecture des résultats est exacte, L’analyse des données révèle d’ailleurs, que « la pratique d’activités de littératie à la maison et au travail » s’avère un meilleur gage de maintien de la compétence que la scolarité. Dans un autre tableau intéressant, on apprend que les femmes, dès 40 ans, réussissent mieux que les hommes sur ce plan.

Par ricochet :
La littératie en santé au Canada

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

100 heures suffisent aux élèves faibles en lecture

Le soutien aux élèves en difficultés, quand il est bien fait, porte fruit. Une étude (PDF) du Center for Cognitive Brain Imaging de l'Université Carnegie Melon, publiée dans la revue Neuropsychologia, conclut qu'il suffit de 100 heures d'aide spécialisée, dans la plupart des cas, pour remédier à des difficultés de lecture (EurekAlert! : Building buff brains: Remedial instruction can close gap between good, poor readers). En stimulant la plasticité neuronale, les chercheurs ont réussi à pallier une lacune du lobe temporal responsable du décodage des phrases.

Comme la majorité de ceux qui se sont exprimés sur le sujet, je rejette le plan d’action pour soutenir la réussite des élèves HDAA. La plupart des 21 mesures du plan d’action (PDF) engraisseront l’appareil administratif plutôt que d’aider directement les élèves. Je suis déçu surtout de constater que la seule mesure de soutien directe, celle qui prévoit réduire de 20 % « le nombre d’élèves dans les classes des écoles les plus défavorisées » (mesure 4), omet le premier cycle du primaire alors que les études reconnaissent qu’il s’agit de la période la plus cruciale en vue de la réussite scolaire (voir ce billet).

Les sciences de l'éducation semblent avoir atteint un cul-de-sac avec l'apprentissage systémique. L'avenir réside nécessairement dans les approches qui composent avec l'individualité.

Par ricochet :
Le plaisir de lire se perd : effets sur la réussite scolaire
Étude : les effets du soutien scolaire précoce en littératie
La question des élèves en difficulté
Les limites de la recherche appliquée à la lecture

Le plan d'action ministériel pour les élèves dit DDAA (Blogue du RAEQ)
Le protecteur de l’élève va protéger qui contre quoi? (Mario tout de go)
Intégration des élèves dits HDAA: "lignes directrices" ou "normes" juridiques? (Blogue du RAEQ)

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Le corps humain / avantages de la lecture numérique

Le New York Times offre une merveilleuse collection de ressources encyclopédiques sur le corps humain (A Guided Tour of Your Body). Certaines proviennent d’autres sites, comme cette présentation tridimensionnelle de la mémoire. On peut, dans une certaine mesure, compter sur les grands médias journalistiques pour maintenir à jour ce genre d'information. Quand je vois des ressources comme celle-là, et on en trouve une tapée dans Internet, je comprends mal l’obstination pour les manuels scolaires. La validation des contenus n'est plus un argument dans la mesure où la Toile nous oblige désormais à développer l'esprit critique des élèves au regard de l'information.

Plus important encore, on ne semble pas réaliser les avantages de la lecture numérique sur le plan éducatif. Non pas que le papier soit dépourvu d’atouts, mais ce n'est pas une raison pour rejeter un moyen d'apprentissage. J’utilise bien l’un et l’autre. À chaque tâche son outil.

En guise d'éclaircissement, voici quelques avantages, pour la lecture, d’un support numérique sur le papier (cliquez sur l’image pour un agrandissement ou téléchargez la version PDF).

    AvantagesLectureNumeriqueSm.jpg

Par ricochet :
Lecture et jeux vidéo
Étude : les logiciels de lecture peu efficaces
La lecture dans un monde numérique
Étude : les portables dans les écoles favorisent l’écriture
Invention d’un papier parlant
Encyclopédisme et savoir : du papier au numérique
Le papier reste une technologie
Le texte vs le multimédia
Visible Body : l’anatomie humaine en 3D

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Les limites de la recherche appliquée à la lecture

La pédagogie est un art qui joue de la science. Un bon professeur est comme ce musicien qui touche le sujet en faisant consciemment vibrer les notes du savoir. J’entends évidemment la science dans son acception philosophique, et non de la méthode scientifique moderne qui en constitue néanmoins un paradigme. L’initiative Reading First du gouvernement Bush montre à quel point il est périlleux d’appliquer les résultats de la recherche scientifique à une activité humaine comme la lecture, d’autant plus quand on utilise la science à des fins politiques.

Un rapport intérimaire indique que les méthodes préconisées par Reading First, lesquelles reposent soi-disant sur la recherche scientifique de la lecture (Scientifically Based Reading Research), « n’ont eu aucun impact statistique significatif sur les résultats de compréhension de lecture des élèves de la première à la troisième année », malgré une augmentation du temps consacré à la lecture (New York Times : An Initiative on Reading Is Rated Ineffective).

Malgré tout le respect que je porte à la recherche scientifique, ses résultats ne sauraient être érigés machinalement en système. Une telle utilisation de la science équivaut à la négation de la raison. La recherche ne fait que jeter un peu de lumière sur le comportement humain. C’est l’ensemble de ces données, en plus de la science personnelle du praticien, qui constitue le clavier sur lequel le professeur improvise pour communiquer avec l’élève. Ainsi, Daniel Pennac est un fameux artiste de la lecture non pas dans l’énumération des droits imprescriptibles de la lecture, mais dans la manière qu’il en a usé.

Cela dit, la science issue de la recherche est accessible à tous; son application, bêtement, est prévisible. L’art, au contraire, est unique et imprévisible dans la synthèse qu’il fait pour donner sens à la complexité de la vie. Sans science, l’art n’est rien; sans l’art, la science ne vaut guère mieux.

Par ricochet :
Neuroscience et développement de la lecture
Qu’est-ce qui fait un bon professeur?
Comment améliorer l’enseignement-apprentissage
Le cerveau et la lecture

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Les élèves de la réforme sont premiers en math et lecture

Le Programme pancanadien d’évaluation (PPCE) situe les élèves du Québec au premier rang en mathématiques et en lecture, et au deuxième rang en sciences (Radio-Canada : Les jeunes Québécois bons premiers; Globe and Mail : Quebec teens tops in math, reading). Plus rassurant encore, l'étude a été menée auprès de sujets de 13 ans, soit des élèves de la réforme. De surcroît, il s'agit d'une des premières cohortes issues de la réforme, avec les cahots inévitables du début, et l'on peut espérer que les prochaines fassent encore mieux. Les tenants du renouveau pédagogique peuvent pousser un soupir de soulagement, aussi momentané soit-il; depuis le temps que les adversaires de la réforme réclament des résultats concrets.

Autre observation intéressante, les auteurs de l'étude attribuent les succès du Québec à un début précoce et aux mesures de soutien aux élèves qui accusent du retard. Pour ceux qui s’intéressent aux différences entre garçons et filles, aucun écart n’a été décelé en mathématiques et en sciences; en lecture, toutefois, les filles affichent généralement un avantage marqué sur les garçons.

La blogosphère n’a pas tardé à s’emparer de la nouvelle. Jean-Pierre Proulx s’est empressé de signaler la parution de l’étude sur le blogue du RAEQ (Ah bon!). Pour sa part, Mario Asselin nous apprend que L’Infobourg s’apprête à publier une analyse de l’étude (Mario tout de go : Le Programme pancanadien d’évaluation sur le rendement en lecture).

Les partisans de la réforme ne devraient pas crier victoire trop vite. À ma connaissance, les études en éducation n'ont aucun caractère d'absoluité. En plus du doute que je cultivé pour toute chose, et particulièrement pour l’école et la réforme que je connais un peu mieux, je vacille encore devant le sort que notre système d’éducation réserve aux enfants des familles démunies.

Par ricochet :
Changer ou périr
Réforme ou évolution de éducation ?
Le point sur la réforme
Étude : les écoles échouent dans l’application des réformes
Une étude à l’appui du socioconstructivisme
La réforme : mission impossible
Séparation des garçons et des filles à l’école (archives)

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Qu’est-ce que les jeunes lisent aujourd’hui?

Le dilemme de l'école est d'harmoniser un passé certain avec un présent fugace et un avenir imprévisible. Dans cette balance, le tarage varie selon les individus, mais surtout l'âge. Le fossé générationnel est particulièrement évident en lecture où les attentes des enseignants divergent des préférences des jeunes en proie au sensationnalisme des médias. La divergence n'est nulle part plus évidente que dans ce sondage où les jeunes ont été invités à nommer les lectures qui les branchent et celles qu’ils abhorrent (BBC : Cover blown on youngsters’ reads).

Je m'inquiète de voir, dans la colonne des rejets, tant de lectures issues de l’école. Il y a forcément des contradictions, notamment la répulsion pour les livres de plus de 100 pages et plusieurs livres recommandés, dont Harry Potter. Quelques statistiques, par ailleurs, retiennent mon attention :

    • 45 % des jeunes disent avoir été réprimandés par leurs parents pour une lecture jugée ‘non appropriée’.

    • Les adultes semblent peu confortables avec la transition vers la lecture numérique.

    • Le tiers des garçons lisent pour apprendre sur un sujet d’intérêt, alors que 39 % des filles aiment lire simplement pour profiter d’un moment de tranquillité.

    • La tenue d’un blogue apparaît au 4e rang dans la colonne des suggestions de lecture les plus populaires.

    • 80 % des répondants disent avoir écrit une histoire, un film, une pièce de théâtre ou une chanson.

Que les jeunes saisissent ce genre de tribune pour exprimer leur mécontentement de l’école n’est guère plus rassurant. Néanmoins, cette dernière doit faire contrepoids à la lecture bonbon, laquelle n’est pas mauvaise en soi, à condition de ne pas trop en ingérer. Il est difficile d’admettre que la littérature ne puisse rivaliser contre la mauvaise écriture. Ainsi, l’école aura gagné la partie si elle inculque d’abord l’amour de la lecture. Pour l’instant, il semble que les enseignants soient assez mauvais juges de ce qui anime les jeunes.

Par ricochet :
Lecture : les caractéristiques d’un enseignant efficace
La lecture bombarde le cerveau
Compétences en lecture, décrochage et suicide
Neuroscience et développement de la lecture
10 raisons de lire aux enfants
La lecture dans un monde numérique
La translittératie
Littératie Internet chez les enfants
Le cerveau et la lecture

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Étude : les effets du soutien scolaire précoce en littératie

Peu de choses font l'unanimité en éducation. Mais si on ne s'entend pas sur la méthode, les éducateurs sont unanimes à reconnaître le rôle prépondérant de la lecture, de même que l'importance des premières années. Par conséquent, il faut applaudir la décision de la ministre d'accroître les mesures de soutien pour le début du primaire, particulièrement dans les milieux défavorisés. En appui à cette décision, une étude confirme les avantages d'une intervention hâtive aux premiers signes de difficulté en lecture (EurekAlert! : Intensive interventions boost at-risk first-graders' reading development).

Par ricochet :
Étude : la première année est la plus importante
La pauvreté et le retard scolaire des adolescents
Étude : l’importance du début scolaire
L’intelligence ne suffit pas aux enfants pauvres

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Scribd lance iPaper

Il semble que je ne sois pas le seul à abhorrer les documents PDF. Cela explique sans doute pourquoi tant de sites Web préviennent les lecteurs des documents offerts en PDF. Même les fonctions de lecture intégrées aux fureteurs me donnent de l’urticaire. D’où mon empressement à accueillir Scribd, un service gratuit qui permet d’afficher des documents de divers formats dans un blogue ou une page Web (voir aussi Issuu). Voilà que Scribd lance iPaper, une version améliorée de sa conversion des documents en Flash (OUseful Info : No More PDF Reader Hell? Hello iPaper - You Taking Note...?).

Pour un aperçu des fonctions de iPaper, particulièrement impressionnantes pour les documents de plusieurs pages, voyez les démos vidéo.

La plupart des documents téléchargés dans la première version de Scribd sont déjà offerts en version améliorée. Il semble que le site est à convertir tous les documents antérieurs.

Par ricochet :
Scribd : un YouTube pour documents

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

mardi 22 juillet 2008

Enseigner au futur

Le Québec a fait le pari éducationnel d'être moderne. Sa situation géoéconomique ne lui laisse guère le choix. Les premières indications laissent entendre qu'il a pris la bonne voie. Pour l'instant, les élèves canadiens, et notamment les élèves québécois, tirent bien leur épingle du jeu sur le plan international (La Presse : Les Québécois, des «bollés»). Mais il importe de préciser que les élèves de 15 ans évalués par PISA (2006) n'étaient pas alors plongés dans la réforme. De toute façon, les tests standardisés à l'échelle internationale n'évaluent que certains apprentissages; par ailleurs, les résultats varient en fonction de la concordance avec les programmes de formation locaux.

Celui qui débute dans la profession aujourd'hui et qui s'imagine reproduire durant 35 ans le modèle actuel se met un doigt dans l'oeil. Les parents issus de la i-génération, pour ne nommer que ceux-là, ne toléreront pas très longtemps les méthodes uniformes et conformistes. Le mécontentement ne fera que s’amplifier maintenant que le milieu du travail se plaint de la formation scolaire (est-il besoin de rappeler que nos systèmes d’éducation sont étroitement liés au moteur économique).

Et si ce n'est les parents, les élèves vont miner les écoles de leurs nouvelles technologies. Déjà, en moins de deux ans, j'ai assisté à l'abandon de la vidéocassette au profit du numérique, au remplacement des CD par les clés USB, au délaissement de la bibliothèque pour Internet, et, bientôt, l’omniprésence des cellulaires.

Tôt ou tard, les jeunes arrivent à la triste réalisation que l'école actuelle les prépare mal pour l'avenir qu'ils entrevoient. C'est l'une des caractéristiques d'Internet que l'information n'est plus canalisée en fonction des catégories d'âge, des publics cibles, ou des conventions ; surtout, elle n’est pas compartimentée de force dans des disciplines scolaires. De plus, les usagers filtrent eux-mêmes l'information en fonction de leurs réseaux sociaux (au pluriel). L'école n'a plus le choix d'évoluer vers la pertinence. Quand le climat change, il faut adapter les techniques de jardinage.

Dans le contexte d'une éducation qui tend à l'individualisation, à l'autonomie, à la collaboration et à l'utilisation des nouvelles technologies, le rôle de l'enseignant est appelé à se transformer. Au fur et à mesure que l'élève se développe, et particulièrement à compter de l'adolescence, le professeur va assumer les fonctions de conseiller et de régulateur des apprentissages. La fonction de conseiller pédagogique va se rapprocher de l'apprenant. Les élèves ne seront plus dépendants des professeurs pour construire leurs connaissances; toutefois, ils voudront d'un architecte pour harmoniser l'édifice.

Il ne se passe pas une journée sans que les médias n’annoncent le raz-de-marée. Malheureusement, les nouvelles nous proviennent de l'extérieur, comme si le Québec voulait réformer l'éducation à l'écart de la révolution technologique. Voici celles qui ont retenu mon attention ces derniers temps :

Non pas réformer, mais remplacer le système d’éducation. Edutopia : Future School: Reshaping Learning from the Ground Up (une entrevue fascinante avec Alvin Toffler)

New technologies make possible customization in a way that the old system -- everybody reading the same textbook at the same time -- did not offer.

L’ordinateur en tant qu’outil d’évaluation, fournisseur de ressources et conseiller en orientation. F. David Peat : Richard Worzel (Toronto Futurist) The Next 100 Years in Education (source : Ze Cool blogue)

Possessing so much information about the student, each student's computer will be able to guide her, find those things that interest her most, and find the best ways of presenting them to her. From this experience, her computer tutor will gradually discern those subjects that are of greatest interest to her, and begin to guide her towards her best career by integrating her interests with what the marketplace needs.
Kids arrive at school at all different levels of readiness, so this monitoring to check on improvement most educators think is really important.

Les universités adaptent leurs cours pour le secondaire. eSchool News : MIT adapts free online courses for high school (source : Ze Cool blogue)

Highlights for High School features more than 2,600 video and audio clips, animations, lecture notes, and assignments taken from actual MIT courses. The site organizes these resources to match the Advanced Placement physics, biology, and calculus curricula. Demonstrations, simulations, and animations give educators engaging ways to present STEM concepts, while videos illustrate MIT's hands-on approach to the teaching of these subjects.

La vidéo s'impose. eSchool News : Video sites make science more accessible (voir SciVee et UChannel)

Some experts say the biggest advantage to science videos is making research more accessible to students and nonscientists. There’s no guarantee that video can’t be manipulated, but the medium also might force scientists to think twice before committing fraud.
MIT's online offerings, published under an open licence that encourages reuse, redistribution and modification for noncommercial purposes, include lecture notes, exams and lecture videos from more than 1,800 courses, virtually all of its curriculum.
At least two companies now sell software to universities and other institutions that captures the words of classroom lectures and syncs them with the digital images used during the talk — usually PowerPoint slides and animations. The illustrated lectures are stored on a server so that students can retrieve them and replay the content on the bus ride home, clicking along to the exact section they need to review.
"Since we launched the [podcasting] offering in 2006, we saw 2 million downloads of our podcasts in the first year alone from our iTunes U channel. We have had 650,000 views in the first two weeks of our YouTube channel launch. Interest in our content has exploded," said Adam Hochman, project manager for Berkeley's Education Technology Services department.

La mixité des méthodes d'enseignement. Wikipedia : Blended learning

Blended Learning is the combination of multiple approaches to learning. Blended learning can be accomplished through the use of 'blended' virtual and physical resources.

Accéder plus tôt à l'université. Université de Moncton : Faislesaut.com : Directement du secondaire à l'université

Tu as ton diplôme de secondaire 5? Inscris-toi à l'Université de Moncton! Tu es au Cégep? Il ya possibilité de créditer certains cours, informe-toi dès maintenant.

Les élèves s'organisent. Beyond School : Students 2.0 Edublog Pre-Launch: Help Spread the Splash

I have watched this handful of impressive young adults from around the world working tirelessly for the last three weeks on an endless Skype chat to prepare the launch of the new Students 2.0 edublog. And I’ve been amazed at how much more they know than any adult I know about many things technical and pedagogical.

Les écoles passent au sans-fil. Red Orbit : Project brings wireless Internet to city classrooms

The new technology, already available in some schools, will allow schools to educate children in new and different ways.

Les communautés prennent la relève des écoles. Globe and Mail : A tech-savvy 'jump start' for at-risk youth

If the centre were not there, crime in the area would be increasing. When you have a place that welcomes you, and gives you knowledge, it is helping you.

Les forces du changement social transformeront l'école. elearnspace : Keynote presentation: Ohio State Extension (voir aussi le diaporama : Pressures of Change: A Response)

Transformation and innovation need to occur at all levels: course design, delivery, policies, funding, and the organization of the institution itself. We can only tweak at a course level for so long before we have to conceptualize an entirely new system.

La fusion et l'intégration des principaux services Internet. The Fishbowl : 2020 Vision (source : Ze Cool blogue)

The goal is not to debate the plausibility of any specific predictions, but to envision a time in the not-too-distant future when the world is significantly different - and hopefully schools are as well.

Les communications entre professeurs et élèves se mondialisent. The Star-Ledger : With new technology, N.J. students reach peers abroad

Bringing together students from two different continents and many backgrounds is a new high-tech videoconference technology gaining popularity at schools across New Jersey.

Les meilleurs professeurs ont un auditoire qui déborde de la classe. New York Times : At 71, Physics Professor Is a Web Star

Walter H. G. Lewin, 71, a physics professor, has long had a cult following at M.I.T. And he has now emerged as an international Internet guru, thanks to the global classroom the institute created to spread knowledge through cyberspace.

La numérisation des manuels. USA Today : Log in, enter password, read a textbook

"We're definitely seeing a lot of success. The demand in California was three times what we expected it to be."

La naturalisation de l'électronique. eSchool News : High-tech gadgets top kids' holiday lists

Owing in part to a phenomenon known as 'age compression,' technology is replacing traditional toys for ever-younger children.

L'apprentissage personnalisé. Holistic and integral education : Doing IT Differently - B: Personalised Learning

In 2008 all students who are doing a Computing subject at HC will develop a Personal Learning Plan where they will map out the learning, teaching and assessment they require for their chosen pathway.

La prolifération du e-learning. eSchool News : State offers free online high school courses

Beginning this month, high school students in Connecticut can enroll in free online courses through a pilot program called the Connecticut Virtual Learning Center.

L'apprentissage à distance des langues étrangères. New America Media : High-Tech Delivers Chinese Teachers to the World

Chinese language teachers in Beijing don’t need to apply for work visas to teach in the United States anymore. From an office in west Beijing they can teach their mother tongue through the Internet language school eChineseLearning to Americans and students in 41 other countries.

Par ricochet :
Conférence en ligne sur l’avenir de l’éducation
7 principes pour éduquer la i-génération
Futurologie et apprentissage
Les facteurs de l’avenir de l’éducation

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Littératie Internet chez les enfants

Les statistiques sur l'usage d'Internet par les enfants au Canada sont toujours intéressantes (Conseil canadien sur l'apprentissage : La littératie médiatique chez les enfants à l’ère d’Internet), mais ce qui a le plus retenu mon attention dans l'article en question et dans un autre article connexe (Les pratiques, les aptitudes et les comportements parentaux ainsi que leur influence sur les jeunes enfants) est l'emphase sur le rôle des parents dans la cyberéducation.

Quoique le rôle des parents est primordial, on ne peut pas compter sur les parents pour une éducation généralisée. C'est pourquoi nous avons un système scolaire. Or, la cyberéducation est aujourd'hui trop cruciale pour être abandonnée aux inégalités des parents. De toute évidence, les professeurs ne sont pas prêts à faire cette éducation. Mais sinon eux, qui?

Par ricochet :
Rapport 2007 de l’indice d’apprentissage au Canada
Pourquoi le Web change tout
La lecture dans un monde numérique
La translittératie

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

La translittératie

Les nouvelles technologies ont radicalement transformé la littératie. La lecture et l'écriture ne sont plus unidirectionnelles. Les technologies du multimédia, de la publication et de la connectivité ont élargi le monde de la communication, tant par les moyens que dans sa nature. Le concept de translittératie désigne cette transformation déterminante de la communication écrite (écriture prise dans le sens d’expression non verbale) afin de tenir compte de l'évolution du langage et ainsi adapter l'éducation à une littératie désormais mouvante (First Monday : Transliteracy: Crossing divides).

Les auteurs définissent la translittératie comme « l’habileté à lire, écrire et interagir par le biais d’une variété de plateformes, d’outils et de moyens de communication, de l’iconographie à l’oralité en passant par l’écriture manuscrite, l’édition, la télé, la radio et le cinéma, jusqu’aux réseaux sociaux ».

Les technologies de la communication, par ailleurs, contribuent grandement aux convulsions de la langue. D'une part, elles répandent un flot incessant de néologismes, au-delà de la capacité de traduction de l'Office de la langue française, à tel point que Wikipedia s'avère souvent le meilleur moyen d'obtenir l'équivalent d'un mot dans une autre langue. D'autre part, les expressions populaires se disséminent aujourd'hui à une vitesse fulgurante. Et c'est sans compter le texto, un lexique en soi.

Par ricochet :
La valeur économique de la littératie
Neuroscience et développement de la lecture
50 façons de raconter une histoire dans le Web 2.0
Soufflé du travail d’une élève
Le texte vs le multimédia L'avantage des études en cinématographie

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Le plaisir de lire se perd : effets sur la réussite scolaire

Au-delà de leurs querelles, l'importance de la lecture est l’une des rares choses à faire l’unanimité parmi les éducateurs. Par conséquent, une vaste étude du National Endowment for the Arts (États-Unis) s’inquiète de ce qu’on lise moins (Newsvine : Government study: Americans reading less). L’étude établit également un lien entre la diminution du temps de lecture et la baisse des résultats scolaires (New York Times : Study Links Drop in Test Scores to a Decline in Time Spent Reading).

Quoique le lien de cause à effet entre la lecture libre et les résultats scolaires chez les adolescents fasse sourciller certains experts, je m’inquiète des chiffres ci-dessous, renversants, qui témoignent de la perte du plaisir de lire pendant le parcours scolaire.

ReadingRatesForFun.jpg

Cela me rappelle d’autres chiffres, dont j’ai malheureusement perdu la trace, qui relataient la baisse de plaisir et de motivation scolaire au fil des années. Pennac surgit à l’esprit. En attendant de lire Chagrin d’école, dont les premières pages me séduisent déjà (remerciements à Michel Le Neuf de m’avoir convaincu), je me rappelle le discernement de Comme un roman.

Les programmes de formation ont un je-ne-sais-quoi qui détruit le goût d’apprendre. L’obsession des impératifs, peut-être. Dans notre fixation pour les devoirs, la grammaire, les mathématiques, les règles, et j’en passe, nous avons bouleversé l'équilibre de la raison et de l'affectivité si nécessaire à l'apprentissage. Non que toutes ces choses soient inutiles, au contraire, mais les excès exercent sur les élèves une tyrannie qui refoule la joie d'apprendre.

Mise à jour, 21 novembre 2007 | Une perle tirée de la même étude : « En moyenne, les Américains âgés de 15 à 24 ans, passent deux heures par jour devant la télévision et sept minutes à lire. » (Cyberpresse : Les Américains lisent moins et moins bien).

Par ricochet :
Motivation, plaisir et gratification
Lecture : les caractéristiques d’un enseignant efficace
La lecture bombarde le cerveau
Neuroscience et développement de la lecture
Les neurosciences et la joie d’apprendre
10 raisons de lire aux enfants
La lecture dans un monde numérique
Qualités d’un professeur qui motive les élèves
Typologie du plaisir motivationnel

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Étude : les portables dans les écoles favorisent l’écriture

Bonne nouvelle relativement à l’utilisation des nouvelles technologies dans les écoles : une étude révèle que le programme d’ordinateurs portables du Maine (Maine Learning technology Initiative) a un effet positif sur les habiletés d’écriture des élèves (The Boston Globe : Study: Middle school laptop program leads to writing improvements). Quoique les résultats sont restés inchangés en mathématiques, montrent un modeste gain en science et une faible baisse en lecture, les portables ont particulièrement favorisé l’écriture. En toute honnêteté, cependant, les variations semblent bien minces.

Il faut rappeler, par ailleurs, que l’utilité des ordinateurs ne se résume pas à des tests standardisés. La valeur d’une F1 est ailleurs que dans le trajet à l’épicerie du quartier. Il faut regarder plutôt du côté des habiletés supérieures, comme la métacognition, la méthode et la collaboration. À ce sujet, Tim Magner, directeur des technologies éducatives au Département de l’Éducation (États-Unis), recommande neuf lectures pour comprendre l’impact des technologies sur l’apprentissage (The Wall Street Journal : Recommended Reading: Using Technology in the Classroom) :

Mise à jour, 11 novembre 2007 | Un autre article qui traite de l’étude sur les effets positifs des portables relativement à l’écriture (eSchool News : School laptop program begets writing gains).

Par ricochet :
Les TIC : un indicateur de réussite scolaire
L’efficacité des portables en classe mis en doute
Étude : les TIC favorisent l’apprentissage
Étude : le texto ne nuit pas à la litératie
Le texto serait bénéfique à la grammaire
La qualité de la langue et les blogues scolaires
L’écriture collaborative en classe
Les blogues stimulent la pensée

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

vendredi 18 juillet 2008

La lecture dans un monde numérique

Les blogueurs cèdent plus facilement au chant des sirènes des nouvelles technologies. Néanmoins, il importe de rappeler que nous naviguons des eaux incertaines, histoire de refaire un cap. C’est le cas sans doute de la lecture, un exercice que l’Homme a raffiné pendant plus de cinq millénaires et que les nouvelles technologies font brusquement giter. Maryanne Wolf, professeure au Eliot-Pearson Department of Child Development de l’Université Tufts, signe un article intéressant dans lequel elle s’interroge sur les conséquences du numérique sur la lecture (International Herald Tribune : Socrates’ nightmare).

Wolf s’inquiète de la superficialité qui vient de la démocratisation des moyens de publication. Elle soutient sa thèse en faisant appel à trois arguments qui étonnent par leur éclectisme. Elle évoque le caractère acquis de la lecture démontré par l’imagerie cérébrale. Ensuite, elle rappelle que Socrate voyait dans la littératie un obstacle à la pensée achevée, laquelle vient seulement de l’analyse et de l’intériorisation personnelle. Défendant néanmoins l’importance de la lecture, elle cite Proust pour qui l’aboutissement de la sagesse de l’auteur n’est que le commencement de celle du lecteur.

Sauf que le problème de la superficialité n’est pas à proprement parler technologique. Il s’agit plutôt d’un phénomène lié à une société débridée poursuivant les chimères de la productivité et des biens matériels. Par ailleurs, les accusations de superficialité de l’information négligent le fait que l’explosion des communications écrites fait en sorte que les gens lisent maintenant davantage. Du coup, la quantité et la variété des lectures amènent plus de synthèses de l’information, donc plus de créativité collective. De communion personnelle, la lecture offre désormais une dimension parallèle de communion connective. S’il y a plus de lecture anodine, il me semble qu’il y a aussi, au total, plus de gens qui approfondissent les sujets.

Nous traversons, de toute évidence, un soubresaut de l’évolution. Les excès du balancier, si excès il y a, finiront bien par revenir à des procédés plus naturels.

Par ricochet :
La lecture bombarde le cerveau
Neuroscience et développement de la lecture
10 raisons de lire aux enfants

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Méthodes de lecture : l’union fait la force

Que ce soit en religion, en recherche ou en pédagogie, les dogmes ne constituent qu’un carcan. Dans le débat entourant l’apprentissage de la lecture, il y a peut-être lieu d’envisager que les méthodes ne s’opposent pas, mais qu’elles se complètent. Une étude publiée dans la revue PLoS ONE indique que trois stratégies langagières concourent à accélérer la lecture chez l’adulte : la reconnaissance des syllabes, des mots et du contexte (EurekAlert! : Phonics, whole-word and whole-language processes add up to determine reading speed, NYU study shows).

Cette recherche n’est qu’un élément de plus pour dénouer l’enchevêtrement complexe des processus de lecture. Il s’agit de ne pas sauter aux conclusions. Dans le débat qui oppose principalement la méthode syllabique à la méthode globale, l’union des forces serait propice aux enfants en proposant une variété ou une combinaison de stratégies parmi lesquelles chacun y trouvera son compte. On se rapproche, il me semble, de la méthode naturelle de Freinet qui avait la lucidité de tirer le meilleur de multiples approches.

Par ricochet :
Lecture et jeux vidéo
Lecture : les caractéristiques d’un enseignant efficace
La lecture bombarde le cerveau
Compétences en lecture, décrochage et suicide
Neuroscience et développement de la lecture
10 raisons de lire aux enfants

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

10 raisons de lire aux enfants

La magie de la lecture surgit, comme un génie, des premières pages d'un livre pour enfants qu’on caresse. La tendre présence d'un père ou d'une mère, les inflexions touchantes de la voix, l'intimité, le baiser rassurant, l'imaginaire, tout conspire à obnubiler le présent, le temps d'un voyage en tapis volant. Malheureux enfants qu'on prive de ce nectar, innocentes victimes de familles inconscientes; pauvres parents que les habiletés incertaines et les lacunes de vocabulaire éloignent des livres (BBC : Many ‘struggling’ with storytime).

Pour mousser la lecture aux enfants, Learndirect lance une campagne d’aide aux parents qui éprouvent des difficultés de lecture. On y trouve dix raisons pour lesquelles parents et enfants devraient lire ensemble, de même que huit conseils, que j’ai traduits dans un schéma (cliquez sur l’image pour un agrandissement) :

    LectureParentsEnfantsSmall.jpg

Par ricochet :
Minti : aide aux parents (et lecture)
Étude : les logiciels de lecture peu efficaces
Lecture : les caractéristiques d’un enseignant efficace
La lecture bombarde le cerveau
Compétences en lecture, décrochage et suicide
Neuroscience et développement de la lecture

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Neuroscience et développement de la lecture

La littératie est la clé de voûte de notre système d’éducation. Les élèves qui éprouvent des difficultés de lecture sont lourdement handicapés. Au-delà des querelles sur les méthodes de lecture, dont les différences apparaissent plus systémiques qu’individuelles (EurekAlert! : No one strategy is best for teaching reading, FSU professor shows), il importe de rappeler que les difficultés sont de nature neurodéveloppementales et que l’unicité du cerveau appelle à la différenciation plutôt qu’à l’uniformité. Les neurosciences ont d'ailleurs largement contribué à notre compréhension des mécanismes de la lecture, en plus de suggérer des pistes de développement.

Bob Dougherty, de Stanford, est passionné de neurosciences. Il a conçu Tiny Eyes, une charmante application qui illustre comment un bébé perçoit le monde qui l’entoure. Mais je retiens surtout cette présentation des aspects cérébraux de la lecture : The Literate Brain: A Neuroscience Perspective on Reading Development (PDF). Malgré l’absence de bande audio, plusieurs des diapositives comportent suffisamment de texte et de données pour se faire une idée globale de l’état de la recherche sur le sujet. Entre autres, j’ai été saisi des différences concernant la visibilité des mots (Eide Neurolearning Blog : The Literate Brain — What We Need to Read). Et cette image du parcours neuronal de la visualisation restera gravé dans ma mémoire :

    VoiesVisualisationCerveau.jpg

Par ricochet :
Étude : les logiciels de lecture peu efficaces
Lecture : les caractéristiques d’un enseignant efficace
La lecture bombarde le cerveau
Compétences en lecture, décrochage et suicide
Neurosciences, cognition et affectivité

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

jeudi 17 juillet 2008

L’avenir du manuel scolaire?

Ceci me redonne espoir dans les manuels scolaires : un ouvrage interactif en ligne qui intègre des fonctions d’apprentissage en réseau. Il ne se trouve pas encore, mais la technologie existe. Voyez, en guise d’exemple, la version électronique du magazine Blogger & Podcaster, créée par Olive Software (source : Weblogg-ed). Cliquez sur la page d’accueil, puis tournez les pages, utilisez les menus et les fonctions de personnalisation, écoutez les présentations multimédias, zoomez, etc. Supposez maintenant qu’on y intègre des espaces de navigation internet, des tableaux blancs, des outils de coopération, des fonctions de maillage social, etc. Le e-book prend un nouveau sens et l’idée d’un portable par élève se justifie par l’ajout de nouvelles dimensions à l’apprentissage.

Imaginez les avantages de développer son autonomie d’apprentissage, sauter de page en page comme on joue à la marelle, puis s’attarder sur un sujet d’intérêt, collaborer avec ses pairs, naviguer sur la Toile en quête de ressources et de réponses, interagir avec l’enseignant. Les possibilités sont exaltantes. Sans compter le gain motivationnel, la mise à jour du matériel, les fonctions d’évaluation intégrées, et j’en passe.

Je doute fort qu’un tel manuel voit jamais le jour considérant les craintes du milieu de l’éducation au regard des logiciels de réseaux sociaux. À ce sujet, la Direction des ressources didactiques doit prendre connaissance du rapport du Australian Flexible Learning Framework, Networks, Connections and Community: Learning with Social Software. Nous ne pouvons pas continuer à produire du matériel didactique en nous cantonnant dans la peur des nouvelles technologies. Au contraire, il est impératif de les apprivoiser.

Par ricochet :
L’anachronisme du matériel pédagogique
Des « canons » plus que des livres
Nouveau modèle de matériel didactique
L’incohérence du MELS dans l’achat du matériel didactique
La facture des manuels scolaires
Les nouveaux manuels scolaires : du pareil au même
Les manuels scolaires à l’heure du Web

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

mardi 15 juillet 2008

Compétences en lecture, décrochage et suicide

Les adolescents qui éprouvent des difficultés en lecture sont trois fois plus à risque de se suicider, et six fois plus de décrocher de l’école. C’est l’étonnante conclusion d’une étude publiée dans la revue Journal of Learning Disabilities et réalisée par des chercheurs du Wake Forest University Baptist Medical Center (EurekAlert! : Poor readers have higher risk of suicidal thoughts and behaviour). De plus, les chercheurs ont dénoté une corrélation entre le décrochage et les pensées suicidaires. Il semble y avoir une cascade de causes à effets entre les difficultés de lecture et le décrochage, puis entre le décrochage et le suicide.

Par ricochet :
100 mots suffisent pour lire
Lecture : les caractéristiques d’un enseignant efficace

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Étude : le texto ne nuit pas à la littératie

Une autre étude conclut que le texto n’est pas un obstacle à l’écriture et à la lecture (BBC : Texts ‘do not hinder literacy’). Réalisée par deux chercheurs de l’Université Coventry, l’étude n’a établi aucune corrélation entre l’usage du texto et les difficultés en litératie. De fait, les jeunes qui démontrent le plus d’habileté à utiliser le texto sont aussi les meilleurs en lecture et en écriture. On peut émettre l’hypothèse que certains possèdent plus d’aptitudes cérébrales pour la litératie, facilitant du même coup la langue traditionnelle et le texto. Cela expliquerait pourquoi ceux qui excellent en écriture sont également doués pour le texto.

Par ricochet :
Le texto serait bénéfique à la grammaire

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

La lecture bombarde le cerveau

La lecture, à n’en pas douter, est une activité complexe du cerveau. Chaque mot appelle un concept mémorisé ou, sinon, déclenche un raisonnement inductif. La succession des mots nécessite une construction de sens. Et c’est sans compter sur les errances de la réflexion ou de l’imagination. Une étude (PDF) révèle comment un mot à caractère sensoriel peut activer plusieurs régions du cerveau (Eide Neurolearning Blog : What Reading Really Does for the Brain). L’image ci-dessous montre l’effet sur le cerveau à la lecture du mot « cannelle ».

    CerveauLectureCannelle.jpg

Il me vient à l’idée que de telles images peuvent motiver des jeunes à la lecture. Si je suis moi-même impressionné, d’autres le seront. Quoi qu’il en soit, c’est une hypothèse qui vaut la peine d’être vérifiée.

Par ricochet :
Étude : les logiciels de lecture peu efficaces
Jeux vidéo pour exercer le cerveau
Lecture : les caractéristiques d’un enseignant efficace

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Lecture : les caractéristiques d’un enseignant efficace

Une étude commandée par le gouvernement australien s’est penchée sur les pratiques d’un enseignant efficace (The Age : Learning from the best ; remerciements à Marc St-Pierre pour la source de l’étude). Les chercheurs se sont intéressés principalement à l’apprentissage de la lecture en première année. Les meilleurs enseignants, soit ceux dont les élèves ont fait le plus de progrès en lecture durant l’année, ont su recourir à une plus grande diversité de stratégies pédagogiques. Leurs explications étaient plus claires, ils possédaient une meilleure connaissance de la matière, maintenaient un plus haut niveau de défi intellectuel pour les élèves, et avaient plus de plaisir que les enseignants moins efficaces.

Good teachers had the most fun in their classrooms: the lessons were lively, fast-paced, and full of jokes and little classroom games. Good teachers put on a fabulous show and clearly they're the best thing to look at in their classroom.

Some of the other teachers could get their kids' attention but they did not secure that deep engagement that the most effective teachers did.

En complément, l’article présente une énumération des pratiques des enseignants efficaces et des enseignants moins efficaces au regard d’une activité de lecture. L’activité en question consiste à faire la lecture d’un livre, engager les élèves dans la discussion puis dans une activité d’écriture. Les points saillants sont traduits et présentés dans le schéma ci-dessous (cliquez sur l’image pour un agrandissement) :

PratiquesLectureEfficaceSma.jpg

Par ricochet :
Les blogues au secours de l’écriture
Lecture et jeux vidéo

La lecture en questions (Un peu d’eau au moulin)
Un Wiki au primaire (Blogue du RECIT)
Les 200 meilleurs livres pour enfants (L’Infobourg)
Lire, un plaisir qui se transmet! (L’Infobourg)

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

lundi 14 juillet 2008

Étude : les logiciels de lecture peu efficaces

Je n’aime pas lire à l’écran. Je préfère cent fois mieux le papier. La lumière électronique projette une énergie qui sape ma concentration. Et c’est sans compter toutes les gogosses qui polluent la page, comme les animations et la pub. Depuis le temps, et considérant les heures que je passe devant un écran, la cause n’est certainement pas un manque d’adaptation aux nouvelles technologies. Ce qui me porte à croire que l’effet doit être sensiblement le même sur les enfants. De plus, je me méfie de l’engouement aveugle pour les logiciels d’apprentissage.

Une recherche publiée dans la revue Education 3 to 13 laisse entendre que les programmes de lecture interactive à l’ordinateur ont des effets néfastes (The Sydney Morning Herald : Interactive learning fails reading test). L’étude porte, semble-t-il, sur la compréhension et la mémorisation du récit, lesquelles sont évidemment des volets importants de la lecture, et non sur les habiletés à décoder le texte. Néanmoins, il s’agit d’un grave bémol.

Par ricochet :
Le papier reste une technologie
Les écrans géants tapissent les villes
100 mots suffisent pour lire
Les TIC font de Seattle la ville américaine la plus lettrée
Lecture et jeux vidéo

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Minti : aide aux parents (et lecture)

De tout ce que j’ai entrepris dans la vie, la chose la plus difficile est certainement d’être un père. Dans un monde dénaturé, l’amour ne procure pas toutes les réponses. Et il s’agit d’un besoin trop tardif et complexe pour intéresser l’école. Curieux, tout de même, qu’on ne m’y ait jamais préparé autrement que par l’exemple de mes parents. Le sort, heureusement, m’a comblé. Du coup, je n’ose pas imaginer ce que j’aurais fait si mes parents m’avaient négligé, abandonné ou violenté. Il y a les bouquins, bien sûr ; mais comment savoir lesquels choisir ?

Le Web s’avère un moyen utile. Minti est un nouveau site de conseils pour les parents, écrits par des parents et évalués par les parents. Michael Arrington, de TechCrunch, fait une excellente critique de l’approche fermée de Minti, mais il reconnaît la valeur du site pour les parents.

Afin de juger de la qualité du contenu, j’ai fait une recherche rapide (quel parent n’est pas pressé de nos jours ?) sur la lecture. J’ai été ravi d’un article intitulé Eight tips for encouraging kids to enjoy books and reading. Ce sont des conseils dont tout enseignant du primaire devrait s’inspirer. Je résume, en français, les huit conseils dans le mind map ci-dessous (cliquez sur l’image pour l’agrandir).

ConseilsLecture_small.jpg
(source)

Par ricochet :
Les blogues au secours de l’écriture
100 mots suffisent pour lire
Trois choses à enseigner aux enfants
Le point sur l’éducation des bébés
Pauvres parents
L'école du repas familial
Bloguer pour l'éducation des parents

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

100 mots suffisent pour lire

Déclaration étonnante : des chercheurs de l’Université de Warwick arrivent à la conclusion qu’une centaine de mots suffisent pour lire l’anglais, incluant des livres destinés aux adultes (BBC : ‘Only 100 words’ needed to read). Selon le National Literacy Strategy, le programme prévoit la reconnaissance phonétique de 150 mots avant la fin de la deuxième année du primaire. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont mesuré les associations de phonèmes dans une base de données de 850 000 mots. En recourant à cette méthode, un chercheur affirme avoir réduit de 20 % à 2 % le taux d’enfants ayant des difficultés de lecture.

Par ricochet :
Lecture et jeux vidéo
L'importance de la lecture

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

samedi 12 juillet 2008

Le texte vs le multimédia

Au départ, les premières formes de communication entre les organismes vivants étaient sensorielles. La vue et les sons, surtout, se jouaient de l’espace. Et il n’est peut-être pas faux de prétendre que la communication a assuré la supériorité du règne animal, puis de l’espèce humaine. Ce n’est que bien plus tard, au moment où les sociétés se sont organisées, qu’est apparue l’écriture, une forme artificielle de communication créée pour archiver l’information et la transporter sur de grandes distances. L’imprimerie a été la première grande révolution dans les communications artificielles, car elle disséminait les connaissances. Aujourd’hui, les TIC confèrent au son et à l’image les mêmes propriétés que le papier apporte au mot écrit, quoiqu’à la vitesse de l’électronique : transport et archivage. Est-ce à dire que le mot écrit est appelé à disparaître ? ...

Contrairement à certains, je n’entrevois pas la disparition du texte. L’écriture répond trop bien à certains besoins de la pensée (contrôle du débit, retour analytique, organisation des idées, schématisation, etc.) pour qu’on l’abandonne. Et puis dans un monde où on cherche désespérément à limiter le bruit, le battage médiatique et la vélocité du train de vie, la sobriété du mot écrit est un baume. L’intimité que l’on noue avec l’écrit non seulement nous isole du tintamarre qui agresse nos sens, mais crée un espace parallèle que l’on doit combler de ses propres idées. George Siemens soulignait récemment « Text gives the end user complete control for pacing and sequencing. » D’un point de vue éducatif, je ne saurais trop souligner l’apport de l’écrit à la réflexion, à la cognition, et à la construction du savoir. Pour Gunther Kress, professeur à l’Université de Londres et auteur de Literacy in the New Media Age, la réflexion et la critique sont essentielles à l’élaboration de notre propre construction de sens par rapport à ce qui nous est présenté.

What's in danger of being lost is the pace that allows for reflection. [...] Without reflection, [there's] no critique, no ability to work out your own position in relation to what's being presented to you.

Néanmoins, quelques auteurs et éducateurs ne craignent plus d’affirmer la primauté du multimédia sur l’écrit. Selon le Christian Science Monitor (Can video replace the written word?), plusieurs enseignants croient pouvoir s’en remettre à la vidéo pour enseigner des notions. L’article fait valoir plusieurs avantages de la vidéo :

    • La facilitation des émotions : « In school classrooms, video seems to work well when teachers are aiming for an emotional response from students. »

    • La persuasion auprès des jeunes apprenants : « programming that shows young people a possibility, such as a child doing a skilled activity, has proven to help unsure watchers "to believe they could do it." What's more, the video format is one kids often embrace as familiar. »

    • L’accessibilité au savoir : « In adult education, some see the rise of video as a victory for accessible knowledge. Not only is crucial information more readily available to those who aren't avid readers, but sometimes those who take in a video might be among the best informed on important subjects [...]. "There could be a loss, but there is also a gain" from enabling patients to learn without always reading [...] There are many ways to process the world, and not all of them are logical." »

L’attrait du son et de l’image repose essentiellement sur leur universalité. Ce sont les formes les plus naturelles de la communication. Par conséquent, ce serait une erreur que de sous-estimer leur importance en éducation. Il s’agit davantage de viser la complémentarité. Le multimédia enrichit le texte, et vice versa.

Ne négligeons pas, non plus, l’importance de l’audio. La popularité croissante du podcasting découle en quelque sorte de notre aisance au multitasking et de la liberté de choisir ce qu’on veut écouter. En ce sens, les TIC nous affranchissent des grands médias. Sans compter que la miniaturisation des technologies nous libère de l’ordinateur. Muni d’un lecteur MP3, il est facile de vaquer à d’autres occupations pendant qu’on écoute un auteur. Pas étonnant que certains sites accompagnent leurs articles de fonctions audio.

Par ricochet :
L’importance des supports visuels
Des « canons » plus que des livres
La création multimédia : une compétence ?
L’avenir est-il aux blogs multimédias ?
Lecture et jeux vidéo
L’avantage des études en cinéma
Screencasting : la vidéo écran

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Lecture et jeux vidéo

David Bell, le directeur d’Ofsted (bureau anglais de supervision de l’enseignement), a reproché aux écoles de ne pas inculquer le goût de la lecture (The Guardian : Schools ‘fail to teach the joy of reading’). Il blâme l’obsession pour les résultats scolaires. Du coup, je lui lève mon chapeau. Par ailleurs, je me demande si l’omniprésence de la narration vidéo n’est pas responsable aussi des déboires de la lecture. Comment, en effet, le livre peut-il résister à l’assaut de la télévision, du film DVD, des jeux vidéo, et de la caméra de papa ?

Par ricochet :
L’importance de la lecture
Lecture et liberté

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Le connectivisme (néo socioconstructivisme)

On ne fait pas la découverte d’une nouvelle théorie d’apprentissage tous les jours. Dans Connectivism: A Learning Theory for the Digital Age, George Siemens explique comment les nouvelles technologies affectent l’apprentissage et pourquoi elles sont désormais nécessaires. C’est une lecture indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à l’acquisition des apprentissages. ...

Essentiellement, le connectivisme constitue un modèle d’apprentissage qui reconnaît les bouleversements sociaux occasionnés par les nouvelles technologies, lesquels font en sorte que l’apprentissage n’est plus seulement une activité individualiste et interne, mais est aussi fonction de l’entourage et des outils de communication dont on dispose.

Quelques extraits percutants :

One of the most persuasive factors is the shrinking half-life of knowledge. The “half-life of knowledge” is the time span from when knowledge is gained to when it becomes obsolete.

Formal education no longer comprises the majority of our learning. Learning now occurs in a variety of ways – through communities of practice, personal networks, and through completion of work-related tasks.

Technology is altering (rewiring) our brains. The tools we use define and shape our thinking.

The organization and the individual are both learning organisms.

Many of the processes previously handled by learning theories (especially in cognitive information processing) can now be off-loaded to, or supported by, technology.

Know-how and know-what is being supplemented with know-where (the understanding of where to find knowledge needed).

We derive our competence from forming connections.

Since we cannot experience everything, other people’s experiences, and hence other people, become the surrogate for knowledge. ‘I store my knowledge in my friends’ is an axiom for collecting knowledge through collecting people.

Chaos is a new reality for knowledge workers. [...] Chaos is the breakdown of predictability, evidenced in complicated arrangements that initially defy order. Unlike constructivism, which states that learners attempt to foster understanding by meaning making tasks, chaos states that the meaning exists – the learner's challenge is to recognize the patterns which appear to be hidden. Meaning-making and forming connections between specialized communities are important activities.

Learning, as a self-organizing process requires that the system (personal or organizational learning systems) “be informationally open, that is, for it to be able to classify its own interaction with an environment, it must be able to change its structure.

Self-organization on a personal level is a micro-process of the larger self-organizing knowledge constructs created within corporate or institutional environments. The capacity to form connections between sources of information, and thereby create useful information patterns, is required to learn in our knowledge economy.

Nodes always compete for connections because links represent survival in an interconnected world.

Connectivism is driven by the understanding that decisions are based on rapidly altering foundations. New information is continually being acquired. The ability to draw distinctions between important and unimportant information is vital. The ability to recognize when new information alters the landscape based on decisions made yesterday is also critical.

Within social networks, hubs are well-connected people who are able to foster and maintain knowledge flow.

As knowledge continues to grow and evolve, access to what is needed is more important than what the learner currently possesses.

Principles of connectivism:

    - Learning and knowledge rests in diversity of opinions.
    - Learning is a process of connecting specialized nodes or information sources.
    - Learning may reside in non-human appliances.
    - Capacity to know more is more critical than what is currently known.
    - Nurturing and maintaining connections is needed to facilitate continual learning.
    - Ability to see connections between fields, ideas, and concepts is a core skill.
    - Currency (accurate, up-to-date knowledge) is the intent of all connectivist learning activities.
    - Decision-making is itself a learning process. Choosing what to learn and the meaning of incoming information is seen through the lens of a shifting reality. While there is a right answer now, it may be wrong tomorrow due to alterations in the information climate affecting the decision.

Par ricochet :
Principes d’apprentissage

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)