Le soutien aux élèves en difficultés, quand il est bien fait, porte fruit. Une étude (PDF) du Center for Cognitive Brain Imaging de l'Université Carnegie Melon, publiée dans la revue Neuropsychologia, conclut qu'il suffit de 100 heures d'aide spécialisée, dans la plupart des cas, pour remédier à des difficultés de lecture (EurekAlert! : Building buff brains: Remedial instruction can close gap between good, poor readers). En stimulant la plasticité neuronale, les chercheurs ont réussi à pallier une lacune du lobe temporal responsable du décodage des phrases.
Comme la majorité de ceux qui se sont exprimés sur le sujet, je rejette le plan d’action pour soutenir la réussite des élèves HDAA. La plupart des 21 mesures du plan d’action (PDF) engraisseront l’appareil administratif plutôt que d’aider directement les élèves. Je suis déçu surtout de constater que la seule mesure de soutien directe, celle qui prévoit réduire de 20 % « le nombre d’élèves dans les classes des écoles les plus défavorisées » (mesure 4), omet le premier cycle du primaire alors que les études reconnaissent qu’il s’agit de la période la plus cruciale en vue de la réussite scolaire (voir ce billet).
Les sciences de l'éducation semblent avoir atteint un cul-de-sac avec l'apprentissage systémique. L'avenir réside nécessairement dans les approches qui composent avec l'individualité.
Par ricochet :
Le plaisir de lire se perd : effets sur la réussite scolaire
Étude : les effets du soutien scolaire précoce en littératie
La question des élèves en difficulté
Les limites de la recherche appliquée à la lecture
Le plan d'action ministériel pour les élèves dit DDAA (Blogue du RAEQ)
Le protecteur de l’élève va protéger qui contre quoi? (Mario tout de go)
Intégration des élèves dits HDAA: "lignes directrices" ou "normes" juridiques? (Blogue du RAEQ)
(Billet retranscrit d'un blogue personnel)
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