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samedi 26 juillet 2008

Les élèves de la réforme sont premiers en math et lecture

Le Programme pancanadien d’évaluation (PPCE) situe les élèves du Québec au premier rang en mathématiques et en lecture, et au deuxième rang en sciences (Radio-Canada : Les jeunes Québécois bons premiers; Globe and Mail : Quebec teens tops in math, reading). Plus rassurant encore, l'étude a été menée auprès de sujets de 13 ans, soit des élèves de la réforme. De surcroît, il s'agit d'une des premières cohortes issues de la réforme, avec les cahots inévitables du début, et l'on peut espérer que les prochaines fassent encore mieux. Les tenants du renouveau pédagogique peuvent pousser un soupir de soulagement, aussi momentané soit-il; depuis le temps que les adversaires de la réforme réclament des résultats concrets.

Autre observation intéressante, les auteurs de l'étude attribuent les succès du Québec à un début précoce et aux mesures de soutien aux élèves qui accusent du retard. Pour ceux qui s’intéressent aux différences entre garçons et filles, aucun écart n’a été décelé en mathématiques et en sciences; en lecture, toutefois, les filles affichent généralement un avantage marqué sur les garçons.

La blogosphère n’a pas tardé à s’emparer de la nouvelle. Jean-Pierre Proulx s’est empressé de signaler la parution de l’étude sur le blogue du RAEQ (Ah bon!). Pour sa part, Mario Asselin nous apprend que L’Infobourg s’apprête à publier une analyse de l’étude (Mario tout de go : Le Programme pancanadien d’évaluation sur le rendement en lecture).

Les partisans de la réforme ne devraient pas crier victoire trop vite. À ma connaissance, les études en éducation n'ont aucun caractère d'absoluité. En plus du doute que je cultivé pour toute chose, et particulièrement pour l’école et la réforme que je connais un peu mieux, je vacille encore devant le sort que notre système d’éducation réserve aux enfants des familles démunies.

Par ricochet :
Changer ou périr
Réforme ou évolution de éducation ?
Le point sur la réforme
Étude : les écoles échouent dans l’application des réformes
Une étude à l’appui du socioconstructivisme
La réforme : mission impossible
Séparation des garçons et des filles à l’école (archives)

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

Étude : les effets du soutien scolaire précoce en littératie

Peu de choses font l'unanimité en éducation. Mais si on ne s'entend pas sur la méthode, les éducateurs sont unanimes à reconnaître le rôle prépondérant de la lecture, de même que l'importance des premières années. Par conséquent, il faut applaudir la décision de la ministre d'accroître les mesures de soutien pour le début du primaire, particulièrement dans les milieux défavorisés. En appui à cette décision, une étude confirme les avantages d'une intervention hâtive aux premiers signes de difficulté en lecture (EurekAlert! : Intensive interventions boost at-risk first-graders' reading development).

Par ricochet :
Étude : la première année est la plus importante
La pauvreté et le retard scolaire des adolescents
Étude : l’importance du début scolaire
L’intelligence ne suffit pas aux enfants pauvres

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

mardi 22 juillet 2008

Le plaisir de lire se perd : effets sur la réussite scolaire

Au-delà de leurs querelles, l'importance de la lecture est l’une des rares choses à faire l’unanimité parmi les éducateurs. Par conséquent, une vaste étude du National Endowment for the Arts (États-Unis) s’inquiète de ce qu’on lise moins (Newsvine : Government study: Americans reading less). L’étude établit également un lien entre la diminution du temps de lecture et la baisse des résultats scolaires (New York Times : Study Links Drop in Test Scores to a Decline in Time Spent Reading).

Quoique le lien de cause à effet entre la lecture libre et les résultats scolaires chez les adolescents fasse sourciller certains experts, je m’inquiète des chiffres ci-dessous, renversants, qui témoignent de la perte du plaisir de lire pendant le parcours scolaire.

ReadingRatesForFun.jpg

Cela me rappelle d’autres chiffres, dont j’ai malheureusement perdu la trace, qui relataient la baisse de plaisir et de motivation scolaire au fil des années. Pennac surgit à l’esprit. En attendant de lire Chagrin d’école, dont les premières pages me séduisent déjà (remerciements à Michel Le Neuf de m’avoir convaincu), je me rappelle le discernement de Comme un roman.

Les programmes de formation ont un je-ne-sais-quoi qui détruit le goût d’apprendre. L’obsession des impératifs, peut-être. Dans notre fixation pour les devoirs, la grammaire, les mathématiques, les règles, et j’en passe, nous avons bouleversé l'équilibre de la raison et de l'affectivité si nécessaire à l'apprentissage. Non que toutes ces choses soient inutiles, au contraire, mais les excès exercent sur les élèves une tyrannie qui refoule la joie d'apprendre.

Mise à jour, 21 novembre 2007 | Une perle tirée de la même étude : « En moyenne, les Américains âgés de 15 à 24 ans, passent deux heures par jour devant la télévision et sept minutes à lire. » (Cyberpresse : Les Américains lisent moins et moins bien).

Par ricochet :
Motivation, plaisir et gratification
Lecture : les caractéristiques d’un enseignant efficace
La lecture bombarde le cerveau
Neuroscience et développement de la lecture
Les neurosciences et la joie d’apprendre
10 raisons de lire aux enfants
La lecture dans un monde numérique
Qualités d’un professeur qui motive les élèves
Typologie du plaisir motivationnel

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)