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lundi 29 septembre 2008

Présentation sur la littératie numérique, 2e version

J’ai redonné ma présentation sur la lecture à l’écran, cette fois à des éducateurs du secteur des langues du MELS. J’avoue avoir été impressionné par la participation et la réceptivité de l’assistance à l’évolution des technologies de la communication et à la façon dont elles modifient les pratiques pédagogiques. Par souci de partage, je publie le diaporama que j’ai conçu pour la présentation, modifié à la lumière des commentaires qui ont suivi la première version. J’ajoute quelques notes sur les points saillants de la présentation.



# 1 (préambule)

    • L’observation, entre autres, de mon passage de la culture du livre à la culture numérique.

    • La responsabilité de notre génération à transmettre le l’organisation de la pensée livresque.

    • L’importance de la complémentarité (et non-opposition) de la culture du livre et de la culture numérique.

# 2 (plan de la présentation)

    • Le monde change : Pour la première fois de l’humanité, nous devons préparer les élèves à l’incertitude.

    • Pourquoi on lit : S’est-on vraiment posé la question?

    • Les TIC et la lecture : L’interaction du Web.

    • Le rapport au savoir : Le savoir est fonction du contexte.

    • Le web acteur : L’habilitation (empowerment) de l’élève.

    • Les implications dans la classe : L’autonomie d’apprentissage.

    • Le numérique vs l’imprimé : Les avantages de l’un et de l’autre.

# 3 (Le monde change)

    • L’accélération de l’évolution,

    • Le choc des générations dépassées par la technologie.

    • La plasticité neuronale des jeunes à apprendre vs la résistance des aînés.

# 4 (tableau de Mondrian)

    • La culture de l’ordre et du cartésianisme

    • La réticence de nos élèves à utiliser un agenda scolaire, eux qui ont recours au texto

# 5 (graffiti)

    • Mode dendriforme d’organisation et de traitement de l’information

    • Répond mieux à l’abondance et l’éclectisme de l’information.

# 6 (texto)

    • Faire remarquer le nombre de participants (16) à la conversation de l’utilisateur.

    • Souligner que ces élèves sont parmi ceux qui, en d’autres temps, on considère les meilleurs.

    • Transfert d’écran - visionner la vidéo Le saviez-vous?

# 8 (Activité : pourquoi on lit)

    • Transfert d’écran - activité de coconstruction dans Jottit.

    • Faire valoir la diversité des réponses.

# 9 (Les TIC et la lecture)

    • Caractéristiques : variété d’outils - choix - interactivité - mobilité.

# 10-11 (panoramas des médias sociaux)

    • Souligner la diversité des fonctions au regard des besoins individuels.

    • La propriété intellectuelle vs le libre - licences Creative Commons.

    • La multiplicité des outils : agrégateur - blog et microblog - folksonomies - messagerie instantanée

    • Le manuel scolaire interactif : Flat World Knowledge

# 12 (le rapport au savoir)

    • Le livre n’a pratiquement pas évolué en 500 ans.

    • Les TIC changent le rapport à la lecture qui devient un acte de lecture-écriture (read-write culture)

# 13 (la pensée est littératie)

    • Le rapport de la pensée au mot

    • La complicité lecture-écriture se rapproche plus naturellement de la dualité analyse-synthèse de la pensée.

    • Les TIC se prêtent davantage à la créativité, la collaboration, le risque, la méthode et la pensée supérieure : analyse-synthèse - induction-déduction, jugement critique, métacognition, etc.

# 14 (la littératie est plus... multimédia)

    • Harmonie du texte et de l’image.

    • La prédominance du cerveau à traiter les stimuli visuels.

# 16 (multiethnique)

    • Les réseaux sociaux n’ont pas de frontières et débordent de la localité.

# 17 (maillée)

    • L’émergence d’une nouvelle théorie de l’apprentissage : le connectivisme

    • Le savoir n’est plus tout fait, il est coconstruit.

    • Les connaissances se construisent-elles, ou croissent-elles? (constructed or do they grow?)

    • La lecture numérique n’est pas linéaire, mais ramifiée, dendriforme.

    • La lecture numérique est plus holistique : ne pas voir que les parties, mais le tout; non l’ordinateur, mais le système; non l’organe, mais l’organisme.

# 18 (messagerie instantanée)

    • L’émergence d’un nouveau mode de communication qui répond à nouveau contexte.

# 19 (la translittératie)

    • Définition de la translittératie.

    • La prolifération du multasking.

    • Si la littératie est « l’ensemble des connaissances en lecture et en écriture permettant à une personne d’être fonctionnelle en société » (Antidote) et que les jeunes développent leurs compétences en fonction de l’environnement dans lequel ils évoluent...

# 20


# 21 (pas d’avenir sans décrochage)

    • J’ai moi-même décroché de l’université à la découverte des TIC.

    • Ce décrochage de l’université est à associer au décrochage du livre.

# 22 (le web acteur)

    • Le passage de lecteur à acteur à producteur.

# 25 (ce que font les utilisateurs)

    • Faire remarquer les ‘créateurs’ sont les plus jeunes.

# 26

    • Un élève habitué à créer et interagir se lasse des approches traditionnelles.

# 28 (le natif d’Internet...)

    • Puise l’information à plusieurs sources / plutôt qu’une seule.

# 29

    • Fait du multitâche et traite l’information en parallèle / plutôt que singulièrement.

# 30

    • Traite images, sons et vidéo avant le texte plutôt que le texte d’abord.

# 31

    • Maille l’information aléatoirement (hypertexte) / plutôt que linéairement et séquentiellement.

# 32

    • Apprend quand c’est pertinent / plutôt que ‘au cas où’.

# 33

    • Un nouveau monde appelle de nouvelles façons de faire.

    • On ne peut pas bannir les nouvelles pratiques, mais seulement les apprivoiser.

# 34 (implications dans la classe)

    • Constat de l’échec de la lecture scolaire (Jenkins Group)

# 42 (de besoin à comportement)

    • De l’importance de faire naître la lecture d’un besoin.

# 45 (déterminants de la motivation scolaire)

    • De l’utilité des trois facteurs de la motivation scolaire de Viau.

# 46 (créativité et liberté)

    • Expliquer comment j’ai amélioré mon enseignement en fonction des possibilités offertes par les TIC : autonomie, blogue, autogestion, portfolio, apprendre à apprendre, métacognition, sorties de classe, etc.

    • Permet à l’enseignant de concentrer ses efforts auprès de ceux qui en ont le plus besoin.

# 47 (le numérique vs l’imprimé)

    • Activité collaborative.

# 48

    • Choisir le papier ou le numérique.

    • Dresser un schéma des avantages dans Text2Mindmap.

    • Prendre une capture d’écran.

    • Télécharger l’image dans Flickr.

Par ricochet :
La lecture dans un monde numérique
La translittératie
Littératie Internet chez les enfants
La littératie en santé au Canada
Étude : les effets du soutien scolaire précoce en littératie
Qu’est-ce que les jeunes lisent aujourd’hui?
La perte de littératie au fil des ans
Le texto n’est pas une menace pour la langue
La messagerie instantanée ralentirait la lecture
CCA : pratiques et programmes exemplaires en littératie

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

samedi 12 juillet 2008

Le connectivisme (néo socioconstructivisme)

On ne fait pas la découverte d’une nouvelle théorie d’apprentissage tous les jours. Dans Connectivism: A Learning Theory for the Digital Age, George Siemens explique comment les nouvelles technologies affectent l’apprentissage et pourquoi elles sont désormais nécessaires. C’est une lecture indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à l’acquisition des apprentissages. ...

Essentiellement, le connectivisme constitue un modèle d’apprentissage qui reconnaît les bouleversements sociaux occasionnés par les nouvelles technologies, lesquels font en sorte que l’apprentissage n’est plus seulement une activité individualiste et interne, mais est aussi fonction de l’entourage et des outils de communication dont on dispose.

Quelques extraits percutants :

One of the most persuasive factors is the shrinking half-life of knowledge. The “half-life of knowledge” is the time span from when knowledge is gained to when it becomes obsolete.

Formal education no longer comprises the majority of our learning. Learning now occurs in a variety of ways – through communities of practice, personal networks, and through completion of work-related tasks.

Technology is altering (rewiring) our brains. The tools we use define and shape our thinking.

The organization and the individual are both learning organisms.

Many of the processes previously handled by learning theories (especially in cognitive information processing) can now be off-loaded to, or supported by, technology.

Know-how and know-what is being supplemented with know-where (the understanding of where to find knowledge needed).

We derive our competence from forming connections.

Since we cannot experience everything, other people’s experiences, and hence other people, become the surrogate for knowledge. ‘I store my knowledge in my friends’ is an axiom for collecting knowledge through collecting people.

Chaos is a new reality for knowledge workers. [...] Chaos is the breakdown of predictability, evidenced in complicated arrangements that initially defy order. Unlike constructivism, which states that learners attempt to foster understanding by meaning making tasks, chaos states that the meaning exists – the learner's challenge is to recognize the patterns which appear to be hidden. Meaning-making and forming connections between specialized communities are important activities.

Learning, as a self-organizing process requires that the system (personal or organizational learning systems) “be informationally open, that is, for it to be able to classify its own interaction with an environment, it must be able to change its structure.

Self-organization on a personal level is a micro-process of the larger self-organizing knowledge constructs created within corporate or institutional environments. The capacity to form connections between sources of information, and thereby create useful information patterns, is required to learn in our knowledge economy.

Nodes always compete for connections because links represent survival in an interconnected world.

Connectivism is driven by the understanding that decisions are based on rapidly altering foundations. New information is continually being acquired. The ability to draw distinctions between important and unimportant information is vital. The ability to recognize when new information alters the landscape based on decisions made yesterday is also critical.

Within social networks, hubs are well-connected people who are able to foster and maintain knowledge flow.

As knowledge continues to grow and evolve, access to what is needed is more important than what the learner currently possesses.

Principles of connectivism:

    - Learning and knowledge rests in diversity of opinions.
    - Learning is a process of connecting specialized nodes or information sources.
    - Learning may reside in non-human appliances.
    - Capacity to know more is more critical than what is currently known.
    - Nurturing and maintaining connections is needed to facilitate continual learning.
    - Ability to see connections between fields, ideas, and concepts is a core skill.
    - Currency (accurate, up-to-date knowledge) is the intent of all connectivist learning activities.
    - Decision-making is itself a learning process. Choosing what to learn and the meaning of incoming information is seen through the lens of a shifting reality. While there is a right answer now, it may be wrong tomorrow due to alterations in the information climate affecting the decision.

Par ricochet :
Principes d’apprentissage

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)