samedi 26 juillet 2008

La perte de littératie au fil des ans

Mon père, qui a 83 ans, demeure un avide lecteur. En plus des journaux (Le Devoir, La Presse, Le Soleil), des magazines (L’Actualité, Macleans, Québec Science) et des livres, il navigue aisément dans Internet. Ses compétences en littératie vont jusqu’à l’écriture. Aussi suis-je toujours un peu étonné que des gens de son âge ne savent plus lire; c’est d’ailleurs l’un de ses regrets à la Maison Paul-Triquet où il réside. Pendant longtemps, j’ignorais qu’une compétence aussi fondamentale pouvait se perdre.

J’ai immédiatement été saisi du graphique ci-dessous, tiré d’une analyse de Statistique Canada (Acquisition et perte de compétences en littératie au cours de la vie; source : Stephen Downes). Je ne soupçonnais pas un déclin si hâtif, ni si rapide, de la capacité à comprendre des textes schématiques, l’un des aspects de la littératie (notons toutefois que l’abscisse ne se situe pas au point zéro de l’ordonnée).

StatsCanLitteratieVieilless.jpg

On notera également que les baby-boomers, pourtant plus scolarisés, ne semblent guère ralentir la perte de littératie. Il sera intéressant, dans une trentaine d’années, de voir si les nouvelles technologies de la communication y auront changé quelque chose.

Si ma lecture des résultats est exacte, L’analyse des données révèle d’ailleurs, que « la pratique d’activités de littératie à la maison et au travail » s’avère un meilleur gage de maintien de la compétence que la scolarité. Dans un autre tableau intéressant, on apprend que les femmes, dès 40 ans, réussissent mieux que les hommes sur ce plan.

Par ricochet :
La littératie en santé au Canada

(Billet retranscrit d'un blogue personnel)

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